CGT
PAS Aulnay
A LA UNE
La semaine de grève a été bien remplie et le moral des travailleurs en grève reste bon malgré les sales coups de la direction.
Mercredi 23 janvier, les ouvriers de PSA Aulnay sont allés à 250 rejoindre les ouvriers de Renault Flins qui débrayaient ce jour-là contre les attaques de leur direction. Là-bas le patron impose un accord dit de compétitivité, avant d’annoncer près de 8200 suppressions d’emplois. À PSA, la direction annonce 11 200 suppressions d’emplois et ensuite prévoit d’imposer le même type d’accord de compétitivité pour aggraver les conditions de travail de ceux qui restent.
D’une façon ou d’une autre, les patrons ont déclaré la guerre à tous les salariés. Non seulement ils licencient à tour de bras, mais derrière ils veulent imposer des augmentations de temps de travail, une baisse des salaires, une mobilité obligatoire en fonction de la production. Bref, la flexibilité pour nous et le maintien des profits pour eux. Pour ne pas sombrer dans la misère, il faudra que tous les salariés s’y mettent ensemble.
Alors, ce rassemblement a été l’occasion de dire : « Renault, PSA même combat ». Nous retrouver ensemble, sans se laisser arrêter par les grilles, a été un moment puissant, de ceux qui font qu’on se sent plus fort, plus déterminés encore. Les patrons voudraient nous mettre en concurrence les uns avec les autres. Mais notre force c’est notre capacité à nous unir pour les combattre. Car, c’est bien d’un combat qu’il s’agit.
La grève à PSA Aulnay c’est une première riposte. La direction de PSA voudrait faire de la fermeture de l’usine d’Aulnay un exemple patronal. Peugeot voudrait dire à tous les patrons : « voilà comment j’ai écrasé les salariés d’Aulnay, en fermant l’usine, en payant le minimum ». Si les grévistes de PSA arrivent à faire reculer leur direction, ce sera une victoire pour tous les travailleurs, un point marqué contre le patronat. Donc en attendant de s’y mettre tous ensemble, ils ont besoin de la solidarité de l’ensemble du monde du travail.
Et cette semaine, on a pu constater que cette solidarité existe. Que ce soit à l’occasion de l’opération péage gratuit à Mantes-la-Jolie mercredi après midi, ou à la gare du nord vendredi 25 au matin, les gestes de soutien, les mots d’encouragements ont été nombreux de la part des salariés rencontrés. Elle compte et elle aide à tenir.
Pendant ce temps, la direction n’a pas perdu de temps. Elle a commencé une campagne de calomnies et d’injures contre les grévistes. Elle les accuse d’avoir saboté, dégradé et cassé ! Elle qui se prépare à fermer l’usine, à la détruire, à saccager nos vies, elle voudrait nous faire passer pour des voyous ! Le monde a l’envers !
Mais elle oublie que la presse est venue durant les premiers jours de grève dans l’usine et qu’elle a pu constater qu’il n’y avait ni violence, ni dégradations. Comme par hasard, la direction n’a constaté des dégradations que mardi, soit quatre jours après avoir interdit l’usine à l’ensemble des salariés.
Comme les salariés ont renforcé leur organisation, ont multiplié les actions, la direction a amplifié sa campagne de calomnie. 5 militants CGT, très engagés dans la grève, dont une mère de famille qui élève seule ses deux enfants, sont convoqués à la Sureté Territoriale de Bobigny. Ils font l’objet d’une plainte déposée par le cabinet d’huissier engagé par PSA. Les 5 convocations sont étalées dans la semaine, une par jour, pour tenter de désorganiser la mobilisation.
Devant la popularité des salariés de PSA Aulnay auprès de l’opinion publique, PSA ne sait plus quoi inventer. La direction revient aux vieilles méthodes « Citroën » des années noires d’il y a 30 ans.
Le gouvernement est complice. C’est la famille Peugeot qui devrait être convoquée au commissariat pour « destruction d’emplois et casse d’une usine », « mensonges répétés ». Au lieu de cela, le gouvernement soutient PSA, comme il a voté les suppressions d’emplois chez Renault dont il est l’actionnaire majoritaire, et envoi les cars de CRS à chaque action des grévistes d’Aulnay. Montebourg s’est même excusé des faibles critiques qu’il avait osé exprimées contre Varin. On n’a rien à attendre d’un tel gouvernement.
Vendredi 25 après midi, la direction a annoncé la réouverture de l’usine pour lundi matin. Si elle espère que la production redémarre, elle va vite déchanter. Les grévistes sont déterminés. Ils seront présents lundi matin. Une centaine de cadres ont été appelés des autres sites PSA. En toute illégalité, une centaine de vigiles de deux sociétés de vigiles quadrillent l’usine. PSA se moque des lois. Mais, les provocations de PSA n’y changeront rien : la force des travailleurs c’est la grève !
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