Services publics – Education nationale – Manifestation Lille
Posté par cgtmaubeugeenvirons le 1 février 2012
DANS LA PRESSE
la voix du Nord
Près de deux mille manifestants dans les rues de Lille, hier, contre les suppressions de postes
mercredi 01.02.2012, 05:27 – S. CH.

| ÉDUCATION NATIONALE |
De la porte de Paris à la place de la République à Lille : banderoles tendues bien haut, sonos qui crachent des musiques de manif (Hexagone de Renaud a fait son petit effet), slogans chantés à tue-tête et des centaines de paires de chaussures qui battent le pavé. …
Dans le centre de Lille, la manifestation lancée par l’intersyndicale de l’Éducation nationale a mobilisé, hier, 2 000 personnes selon les syndicats, 1 600 selon la police.
Des grévistes plus nombreux
Des centaines de personnes, toutes différentes, avec des métiers différents, des affectations différentes. Mais un point commun : la colère, « la rage » parfois de voir l’Éducation nationale « partir à vau-l’eau ». La grogne d’hier portait principalement sur les suppressions de postes annoncées (1 020 dans l’académie de Lille). Une hémorragie qui aura des incidences sur la qualité d’enseignement, grondent les syndicats.
Concrètement ? Voilà ce que dit Fanny, enseignante à l’institut Fernand-Deligny de Lambersart, établissement qui accueille des élèves en difficulté, avec troubles du comportement, et qui devrait perdre un poste. « Ça n’a pas de sens ! La raison d’être de l’institut est d’offrir un enseignement adapté, personnalisé. Seules des classes aux effectifs réduits le permettent ! » Dans le cortège, des silhouettes noires sont brandies par des élèves et des professeurs. C’est le lycée professionnel Joliot-Curie, d’Oignies (près de Lens). « Dix-huit suppressions de postes, on détient un triste record ! », hurle Marie Aïtouche, prof de lettres, pour couvrir la sono. Le maire a affrété un bus et ils sont une trentaine du lycée à donner de la voix, à exprimer « la rage » de perdre ce qu’ils ont. La prof parle déjà au passé : « C’était un lycée très vivant. » Avec du travail sur la lecture, l’écriture, l’estime de soi, la santé, pour un public en zone sensible. Le combat, le lycée continue à le mener, les réunions sont quotidiennes, à l’heure du repas. Et les actions en gestation. Un peu plus haut, le collectif des RASED du Pas-de-Calais manifeste sa présence par un haka, un vrai. Cette enseignante spécialisée s’inquiète des suppressions, dans un contexte déjà difficile où les moyens humains sont « insuffisants ».
Le cortège s’étire maintenant rue Nationale. La mobilisation est plus forte que le 15 décembre, quand quelque 300 enseignants manifestaient contre le projet de loi sur l’évaluation. Une grève plus suivie, tant dans la rue, que dans les écoles. Selon les syndicats, on comptait hier 45 % de grévistes dans le second degré (académie de Lille, hors lycées professionnels) 55 % dans le premier degré pour le Pas-de-Calais, 50 % pour le Nord. Selon le rectorat, 27,5 % des enseignants ont fait valoir leur droit de grève pour le premier degré hier (lire ci-dessous). Des chiffres locaux à comparer avec la mobilisation nationale : en France hier, ils étaient 15,55 % de grévistes, toujours pour le premier degré.
Repères | |
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Taux de grévistes, selon le rectorat : Dans le premier degré : 27,1 % ; 21,5 % en collèges, 19,4 % en lycées professionnels et 17,7 % en lycées d’enseignement général et technologique. Au niveau national : 15,55 % dans le premier degré, 15,43 % dans les collèges, 8,72 % dans les lycées professionnels, 9,61 % dans les lycées d’enseignement général et technologique (estimations à 11 heures). Taux de grévistes, selon la FSU : Taux de 45 % dans les collèges et lycées d’enseignement général et technologique ; 55 % dans le premier degré du Pas-de-Calais et 50 % dans le Nord. |
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