
USR CGT NORD
LA SÉCU- MÈRE NOURRICIÈRE DES LABOS
Puisque le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2012 implique une baisse des recettes de l’ETAT, nos dirigeants ont trouvé tout naturel de dérembourser des médicaments, d’ajouter un quatrième jour de carence en cas d’arrêt de maladie, de restreindre scandaleusement l’accès à l’allocation de solidarité aux personnes âgées, pour les étrangers non communautaires et de retarder d’un trimestre la revalorisation des prestations familiales… et ce n’est pas tout quand on entend le premier Ministre annoncer que le budget sera le plus restrictif depuis 1945.
Quoi qu’il en soit, les malades sont pénalisés à outrance comme s’ils étaient responsables de leurs maladies et certaines décisions concernant les prix des médicaments ne sont pas compréhensibles et ruinent l’assurance maladie.
Pourquoi 301 médicaments sur les 315 médicaments nouveaux jugés n’apporter aucune amélioration par rapport aux anciennes molécules, mais qui coûtent plus cher que les génériques, sont-ils remboursés à 65% ?
TAHOR représente 484,7 millions d’euros remboursés, CRESTOR, 254,5 millions d’euros, INEXIUM, 329,4 millions d’euros, SERETIDE, 306,3 millions d’euros, HUMIRA, 267,5 millions d’euros et ENBREL, 260,5 millions d’euros. Quant à LUCENTIS, 239,8 millions d’euros, le seul médicament autorisé dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) dont l’injection coûte 1290 euros remboursés à 100%, laisse perplexe car une étude américaine de Mai dernier montre qu’un autre médicament l’AVASTIN (30 euros) aurait le même effet contre la cécité et n’aurait pas plus d’effets secondaires.
Pour ne citer que ces 5 médicaments dont les molécules sont de la même classe, à peine modifiée des anciennes, leur coût représente plus d’un milliard d’euros.
Étonnons-nous que les laboratoires pharmaceutiques préfèrent mettre sur le marché ces copies à peine modifiées d’anciennes molécules plutôt que de faire de la recherche pour trouver des médicaments qui apportent un réel progrès thérapeutique. C’est la loi du marché et les laboratoires utilisent tous les moyens qui sont laissés à leur disposition pour prolonger la vie commerciale de leurs médicaments sur le dos de la Sécurité sociale.
D’autre part, le prix moyen des médicaments génériques en France est trois fois plus élevé que dans le reste de l’Europe et, par exemple si ce prix était le même qu’au Royaume Uni, l’assurance maladie ferait des économies d’un milliard d’euros par an.
Alors pourquoi toutes ces mesures restrictives prévues par le Pouvoir SARKOSY ?
Et puisqu’on nous agite la menace d’un budget plus restrictif que celui de 1945, revenons en à cette époque et appliquons les directives du Conseil National de la Résistance qui a créé la Sécurité Sociale, de la naissance à la mort quelques soient l’âge, le handicap, et les ressources.
Pour la Commission Santé : L. CLAEYS
7 Novembre 2011