Economie
Posté par cgtmaubeugeenvirons le 21 juin 2011
La Voix du Nord – 21 juin 2011
Développement économique et dialogue social :
André Chandelier éclaire le débat de la position de l’union locale CGT
mardi 21.06.2011, 05:19 - La Voix du Nord
L’union locale CGT a une vision critique
des dispositifs de développement économique
et souhaiterait y être associée.
| ON EN PARLE |
D’emblée André Chandelier annonce la couleur …
Cibles : dialogue social, comité de revitalisation, aides de l’agglo, et tout ce qui touche à la formation et la création d’emplois. Préambule : « Depuis un certain temps, on demande à intégrer tout ce qui participe au développement économique ; on n’est pas là que pour les fermetures à la CGT. On parle de développement économique. On n’en prend pas le chemin, on est plutôt à sauver ce qui reste.
On est à 17 % de chômage. Soit on reste à siéger comme des potiches, soit on l’ouvre ». Seconde option retenue, on s’en doute. André Chandelier intervient au nom de l’UL CGT. Au fond, il raille les réunions, débats, colloques qui n’aboutissent à rien à ses yeux, sinon à rédiger des rapports. Exemple emblématique : « Une charte de pays de 135 pages qui a dû finir au fond des tiroirs des élus ». « Une étude sur une nouvelle répartition du territoire a été proposée aux élus lors d’un colloque à Solre-le-Château en 2007. On nous a traité de fous alors que maintenant c’est un des principaux sujets de discussion ». Critique, le Cégétiste l’est encore sur la multiplication des structures qui oeuvrent avec plus ou moins de bonheur au développement économique. « Chacun travaille dans son coin, il manque un fédérateur », résume-t-il.
« Qu’est-ce qu’on fait ? »
La forme maintenant. Le « comité de revitalisation » ? « On se voit une fois par an », lâche André Chandelier. Qui appuie là où ça fait mal. Précision : ce comité recueille des fonds en provenance d’entreprises qui licencient. En 2009 CBS Louvroil (cinquante emplois supprimés) et Vesuvius (cinquante-huit) ont mis respectivement au pot 200 660 et 232 765 E, soit un total de 433 425 E, un pactole amputé de 103 350 E correspondant aux frais versés à FINORPA, organisme régional d’accompagnement des entreprises. « Soit 25 % de la participation pour la prestation de FINORPA alors que nous avons tous les dispositifs en Sambre-Avesnois pour ces recherches d’emplois », peste André Chandelier.
Qui met en doute par surcroît l’efficacité du dispositif : « Lors de la dernière réunion du comité du 8 septembre 2010, un bilan de FINORPA au 31 août faisait état de quatre-vingt-sept emplois programmés, mais à la question de la CGT sur l’identité des entreprises concernées, nous n’avons pas eu de réponse ».
Autre comité dans le collimateur de la CGT, celui du suivi des aides économiques accordées aux entreprises par l’agglomération Maubeuge val de Sambre, « pour le moment beaucoup d’argent public pour peu d’emplois réalisés ». Autre exemple. L’aide apportée par l’agglo à Euromeca, « malgré un avis négatif de l’ensemble des organisations syndicales sur l’aide à apporter à cette entreprise qui licencie quatre salariés et ensuite redémarre son activité avec promesse de création de sept emplois avec une aide de l’AMVS de 100 000 E ». Et pan sur le « prétendu dialogue social » ainsi stigmatisé par l’attitude de la commission économique de l’agglo à l’égard de ses partenaires.
Bref André Chandelier se situe ici dans la même disposition d’esprit qu’à l’issue du conseil de gouvernance du plan de développement économique tenu en mairie de Maubeuge où, passés les discours convenus, il avait lancé « c’est bien beau de nous faire venir ici et de nous montrer des belles diapositives avec des bilans. Mais concrètement, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » • J.-M. B.
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